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« A l’IFOSUP, le lien social prime, quel que soit l’âge »
Grâce à son vaste catalogue de modules de niveau secondaire et supérieur, l’Institut de Formation Supérieure de la Ville de Wavre accueille aussi bien de jeunes adultes que des séniors. Mais avec la crise sanitaire, l’établissement de promotion sociale craint une baisse des inscriptions pour la rentrée.
Avec ses formations diplomantes, allant du brevet d’enseignement supérieur en webdesign au bachelier en marketing, et ses modules de langues et d’informatique, l’IFOSUP propose une offre de cours variée, pour un public qui l’est tout autant : «Nous avons environ 1500 inscriptions par an, que ce soit des personnes qui travaillent déjà, des chercheurs d’emploi, ou encore des seniors qui souhaitent se former», explique Christelle Michaux, la sous-directrice faisant fonction.
Mais avec la crise sanitaire, l’organisation de l’institut a été bouleversée. Finis les cours en présentiel, place à l’enseignement à distance. «Il a fallu s’adapter du jour au lendemain. Certains utilisaient déjà la plateforme digitale de l’institut, mais d’autres ont du s’y mettre. Le pôle administratif a travaillé d’arrache-pied», affirme Christelle Michaux. «Nous avons accompagné nos professeurs pour les initier au côté informatique. Pour eux, c’était énormément de travail en plus. Ils ont du réadapter leurs cours et trouver de nouvelles idées. Mais nous avons eu la chance d’avoir gardé tous nos profs durant la crise».
« Peur de perdre des étudiants en cours de route »
Si tout le monde a pu s’adapter, la sous-directrice redoute tout de même la rentrée. «Nous craignons que les gens soient réticents à venir s’inscrire (les inscriptions sont ouvertes depuis le 25 août, ndlr), soit par peur du virus, soit par peur que l’enseignement à distance reprenne. Beaucoup ont une vie de famille. Travailler à la maison avec les enfants, c’est compliqué», poursuit Christelle Michaux. «Ce n’est pas du tout la même manière de faire. C’est beaucoup plus difficile de garder des étudiants motivés à distance, de ne pas les perdre en cours de route. Les personnes plus âgées n’ont pas l’habitude de l’informatique. Que ce soit grâce aux professeurs ou aux autres étudiants, le lien social fait beaucoup, peu importe l’âge».
Face à l’incertitude des prochaines semaines, l’IFOSUP a donc choisi d’anticiper. «On espère démarrer de manière normale. Mais les décisions ne dépendent pas de nous. Nous devons suivre les circulaires du gouvernement. Nous avons un plan B si de nouvelles mesures sont prises, avec une partie des cours à distance ou des classes réduites de moitié par exemple. Nous prévoyons également un outil informatique commun.». La sous-directrice garde tout de même le sourire et relativise : «Nous avons profité du mois de juin pour faire une réserve de recrutement. Pour l’instant, il y a des candidatures pour chaque annonce, donc croisons les doigts. La rentrée sera certes compliquée, mais nous allons y arriver».
Mélodie Voué