Devenez espion

La Sûreté de l’État a lancé sa plus grande campagne de recrutement. Son objectif : constituer une réserve de 1500 candidats inspecteurs. À l’appel, 750 francophones et 750 néerlandophones sont recherchés pour la réserve de recrutement.

« La Sûreté de l’État veut doubler ses effectifs d’ici 2024. Un millier d’agents de renseignements devraient alors travailler dans la lutte contre le terrorisme, l’espionnage et l’ingérence étrangère en Belgique. ».

Les profils demandés sont assez variés et les candidats peuvent venir de plusieurs secteurs différents : « scientifique, informatique, économique, voire linguistique, etc. ». 

Pour l’administrateur général adjoint du service, Pascal Pétry, le secteur a fort souffert du manque de personnel : « On a dû beaucoup travailler sur le contreterrorisme et on a dû un peu laisser de côté l’espionnage. Bruxelles est une capitale avec de nombreuses institutions internationales et représentations diplomatiques. Cela intéresse donc les espions. Contrôler cela est une mission légale de la Sûreté de l’État. ».

Le métier d’espion en Belgique prend en compte certaines spécificités qui méritent d’être clarifiées. Pour être précis, la profession d’espion n’existe pas sous ce terme. Deux fonctions principales le structurent : les inspecteurs et les analystes. Les premiers sont des agents de terrain, contrairement aux seconds qui traitent les informations rapportées par ces derniers dans un contexte qui tient compte des intérêts de l’État. Destinées à arriver ensuite aux Autorités compétentes (ministre de l’Intérieur, ministre de la Défense, etc.). 

Pour décrocher un emploi à la Sûreté de l’État (VSSE) et obtenir peut-être un des postes à pourvoir, plusieurs conditions doivent être réunies. Parmi elles, il faut être belge et jouir de ses droits civils et politiques. Il vous faut détenir une habilitation de sécurité du niveau « très secret » (soumis a une enquête de sécurité tous les 5 ans) et il faut répondre aux exigences médicales s'il s'agit d'une candidature à une fonction opérationnelle. Avoir son permis de conduire B est également recommandé. 

Parmi les différents niveaux d’emploi proposés, on retrouve le poste de data Officer, de surveillance officer, de case officer, de technical officeret de screening officer

Le data officer consiste à traiter des informations complexes et à rechercher de nouveaux éléments pour réussir ses missions. 

Le surveillance officer a comme mission d’observer des cibles qui pourraient être des menaces ou des liens stratégiques dans les dossiers d’enquêtes.

La fonction de case officer permet de « renforcer la position d’information de la VSSE en établissement et/ou en maintenant des relations avec des sources humaines. »

Le technical officer recueille pour sa part des informations grâce à des outils spécifiques allant dans ce sens. Leur mission est grossièrement de planifier et de savoir gérer les risques.

Pour finir, les screening officers ont comme rôle  de « vérifier si les personnes remplissent toutes les conditions pour accéder à certaines professions, bâtiments ou événements sensibles. »

C’est le Selor (partenaire RH de plus de 150 services publics différents) qui s’occupe du recrutement des inspecteurs et des analystes. Les candidats retenus seront soumis à une enquête de sécurité et formés en interne.Les candidatures sont à déposer jusqu’au 14 octobre 2021. Consultez le site de la VSSE.

M.M

>> Retrouvez plus de 3000 formations ici